Des professeurs de psychologie, Roxane de la Sablonnière de l'Université de Montréal et Donald M. Taylor de l'Université McGill, discutent dans un article, publié le 22 juillet dans Le Devoir, de l'impact social du verdict rendu par le jury reconnaissant Guy Turcotte non criminellement non-responsable du meurtre de ses deux enfants pour cause de troubles mentaux. Un verdict qui a suscité une forte réaction populaire.

Rappelons que la couronne a annoncé, le 22 juillet, son intention d'en appeler du verdict.

Une conséquence sociale du verdict, considèrent les psychologues, est un risque de normalisation de la violence, plus particulièrement de celle à l’égard des femmes et des enfants, du fait d'une diminution de la norme de comparaison.

Au cours des dernières décennies, des avancées ont été accomplies dans la détermination des comportements «inacceptables» en matière de violence, surtout celle à l'égard des femmes et des enfants, de telle sorte que des comportements comme le harcèlement et la violence psychologique sont maintenant rejetés. Le verdict du procès risque de remettre en cause ces avancées, estiment-ils.