Le tribunal de grande instance de Nantes a, le 31 mars, condamné le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) qui commercialise le médicament antiparkinsonien Requip (ropinirole) à 117.000 € de dommages et intérêts pour effets secondaires indésirables non mentionnés, au moment de la prise du médicament, rapporte le journal Ouest France. Didier Jambart, 51 ans, demandait 450.000 euros.

Ces effets, des troubles du contrôle des impulsions (par exemple jeu pathologique et hypersexualité) sont mentionnés sur la notice du produit depuis 2006.

Requip, un médicament de la classe des agonistes dopaminergiques, est indiqué en monothérapie pour le traitement de première intention de la maladie et en association à la lévodopa en cours d'évolution de la maladie lorsque l'effet de la dopathérapie diminue.

En juillet 2009, l'Afsapps avisait que des troubles du comportement (dépendance aux jeux, comportements répétitifs, achats compulsifs, hypersexualité) avaient été rapportés chez des patients traités par médicaments dopaminergiques (Lévodopa et agonistes dopaminergiques). Étaient concernés par cet avis également des combinaisons de levopada avec d'autres molécules (Duodopa, Carbidopa Levodopa Teva, Sinemet).

Selon une étude publiée en 2009 dans la revue Mayo Clinic Proceedings, une personne sur 6 recevant un médicament de la classe des agonistes de la dopamine développe de tels effets secondaires.

La classe des médicaments agonistes dopaminergiques, qui inclut le Requip, fait partie de la liste des 12 classes de médicaments faisant l'objet d'une "pharmacovigilance" de l'Afssaps qui s'ajoute à celle de 77 médicaments individuels. Sont mentionnés dans cette classe:

  • piribédil comprimé (Trivastal, Rivastal)
  • pramipexole (Sifrol ou Mirapex)
  • ropinirole (Adartrel, Requip)
  • apomorphine (Apokinon)
  • cabergoline (Dostinex)
  • pergolide (Celance)
  • lisuride (Arolac, Dopergine)
  • bromocriptine (Bromo kin, Parlodel)
  • bensérazide (Monopar, combiné avec levodopa)
  • entacapone (Stalevo, combiné avec levodopa et carbidopa)

Outre le traitement de la maladie de Parkinson, certains d’entre eux sont également autorisés dans le traitement du syndrome des jambes sans repos ou de certains troubles endocriniens (hyperprolactinémie).

Psychomédia avec source: Ouest France
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