Le Conseil des ministres du Québec a adopté mercredi des règlements qui incorporent la fécondation assistée aux services offerts gratuitement par la Régie de l'assurance maladie et encadrent les activités cliniques reliées à cette nouvelle offre. Les couples et les femmes seules auront, dès la fin du printemps, accès gratuitement à trois cycles de fécondation.

Chaque cycle coûte de 12 000 à 15 000 $. Le ministère croit que le nombre de fécondations in vitro pourrait passer de 2500 par année à 10 000 en 2013.

Cette offre de services ne plaît pas à la Commission de l'éthique de la science et de la technologie (CEST) qui a déploré, dans une lettre publiée lundi, la désicion du gouvernement.

La CEST, mandatée par le gouvernement en 2007 pour analyser les enjeux éthiques et les valeurs de la société en matière de procréation assistée, a formulé en décembre dernier des recommandations « dont l'esprit va à l'encontre de l'annonce faite par le ministre en janvier ».

« Ces nouveaux services augmenteront la pression financière sur le budget du MSSS qui, pour l'année 2009-2010, monopolise 44,8 % du budget total du Québec », indique la CEST.

Bien qu'elle reconnaisse la légitimité du désir d'enfant et la douleur réelle des couples infertiles, la CEST soutient qu'il n'existe pas de « droit à l'enfant ». Par conséquent, dit-elle, « l'État n'est pas tenu d'accéder à toutes les demandes des citoyennes et des citoyens en matière de procréation assistée ». Pour la commission, l'adoption devrait constituer une solution de rechange.

Psychomédia avec source:
Radio-Canada