Les résultats anormaux à des tests de laboratoire ne sont pas communiqués aux patients dans plus que 6% des cas, selon une étude publiée dans les Archives of Internal Medicine.

Lawrence Casalino de l'Université Cornell (New York) a analysé les dossiers de 5.434 patients provenant de 23 cliniques dans lesquels un total de 1,889 résultats de tests anormaux ont été retrouvés. En moyenne, 1 personne sur 14 n'avait pas été informée de ces résultats anormaux. Dans les cliniques les plus fautives, 1 personne sur 4 n'avait pas été informée.
Dans 8 de ces cliniques, la politique sur la communication des résultats de tests était "pas de nouvelles, bonnes nouvelles", c'est-à- dire que les patients ne sont informés qu'en cas de résultats anormaux: une politique dangereuse, considèrent les auteurs, car si une personne ne reçoit pas de résultats elle assume qu'ils étaient normaux.

Les cliniques qui combinaient les dossiers sur ordinateur et les dossiers papiers étaient les plus susceptibles d'avoir une mauvaise performance dans la communication des résultats aux patients.

Une autre circonstance où les personnes n'étaient pas informées était quand les médecins pensaient communiquer les résultats lors d'un prochain rendez-vous et que la personne ne se présentait pas.

Les médecins préféraient aussi souvent ne pas communiquer des résultats qui risquaient de susciter une anxiété qu'ils considéraient inutile.

Les auteurs suggèrent divers moyens pour réduire le nombre de cas où les patients ne sont pas informés. Ils conseillent notamment aux patients de s'informer du délai avant que les résultats de tests soient disponibles et de la procédure pour s'en informer.

Psychomédia avec source: Medpage Today.
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