Les députés français ont mis fin jeudi dernier au système Cyclamed de recyclage humanitaire des médicaments non utilisés (MNU).

L'amendement proposé par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, répondait aux recommandations de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et à la demande d'ONG (Organisations non gouvernementales) comme Pharmaciens sans frontières ou Remed.

L'efficacité et la pertinence du système Cyclamed ont été remises en cause. Moins de 5 % des médicaments non utilisés collectés auprès du public sont redistribués à des fins humanitaires.

Selon un rapport de l'Igas rendu public il y a 2 ans, les médicaments envoyés correspondaient peu au besoin des populations destinataires (on envoie des médicaments correspondant à nos pathologies: psychotropes, traitement du vieillissement etc..) et étaient souvent inutilisables (inconnus des professionnels de la santé du pays, périmés ou parfois dégradés).

Par ailleurs, le coût des médicaments génériques est généralement inférieur au coût de l'acheminement des MNU.

Un délai de transition de dix-huit mois environ a été prévu durant lesquels les ONG devront s'organiser pour ne plus avoir recours aux MNU.

Les consommateurs sont encouragés à continuer à déposer leurs MNU dans les pharmacies. Et c'est toujours Cyclamed qui se chargera de la collecte et de l'envoi vers la cinquantaine d'incinérateurs qui peuvent traiter ces produits chimiques.

Cyclamed a été mis en place en 1994 dans le cadre de dispositions réglementaires dans le domaine de l'environnement qui obligent les industriels à pourvoir ou contribuer à l'élémination des déchets reliés aux produits qu'ils mettent en marché (ex. emballage).

Sources:
Libération
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