À l'arrivée de la période des vacances et des départs en voyage, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle quelques précautions à prendre pour les personnes suivant un traitement médical et voyangeant à l'étranger.

Il peut être problématique en cas d'oubli de ses médicaments de les faire renouveler à l'étranger.

L'agence rapporte, à titre d'exemple, un cas d’erreur médicamenteuse concernant une personne voyageant à l’étranger qui a récemment été rapporté. A l’occasion d’un séjour en Espagne, un patient français ayant oublié son traitement anticoagulant, a été contraint de se le faire délivrer dans une pharmacie locale.

Le médicament concerné n’étant pas commercialisé en Espagne, le pharmacien a identifié, après quelques recherches, un médicament commercialisé en Argentine, portant le même nom de marque que le médicament français. Cependant, malgré un nom de marque identique, les deux médicaments ne contiennent pas la même substance active.

Le patient ne connaissant pas le nom de son médicament en langage international (Dénomination Commune Internationale, DCI) et du fait de la barrière de la langue, le pharmacien a délivré ainsi un médicament inapproprié. Le patient a donc reçu pendant 10 jours un traitement vasodilatateur au lieu de son traitement anticoagulant, avec pour conséquence un accident vasculaire cérébral.

Afin d’éviter tout risque d’erreur, l’Afssaps rappelle quelques précautions élémentaires pour les personnes suivant un traitement médical et voyageant à l’étranger :

- n’oubliez pas vos médicaments (mettez- les dans la mesure du possible à l'avance dans vos bagages ou inscrivez-les à l'avance dans votre liste de dernière minute);

- faites vous préciser par votre médecin ou votre pharmacien le nom de vos médicaments en langage international (DCI), c'est-à-dire le nom du médicament générique, et si possible faîtes-le noter sur votre ordonnance ;

- ayez toujours avec vous votre ordonnance ou la liste de vos médicaments en langage international.

Rappelons également que certains médicaments rendent dangereuse la conduite automobile. La prise d'un médicament susceptible d'altérer l'aptitude à la conduite d'un véhicule est retrouvée chez environ 10% des accidents de la route, les hypnotiques ou les tranquillisants sont les substances les plus fréquemment mises en cause", soulignait l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dans une mise en garde en 2006.

Outre le risque de somnolence, l'agence relève que certains médicaments peuvent altérer les capacités de jugement, rendre euphorique ou agité, diminuer la rapidité de réflexes, gêner la vue, donner des vertiges ou perturber les mouvements.

La France est le premier pays européen à se doter d'une classification des médicaments en fonction de leur possibilité d'altérer l'aptitude à la conduite. Consultez bien les étiquettes.

Alors que 60-70% des anxiolytiques, 95% des antidépresseurs, antiépileptiques (ou anticonvulsivants) et d'autres (tels que des antidiabétiques) sont accompagnés d'un avis de prudence, d'autres médicaments psychotropes, tels que la plupart des hypnotiques et certains anxiolytiques, sont accompagnés d'un avis de ne pas conduire.

PsychoMédia avec source:
Afssps