Un arrêt temporaire de production de médicaments à l'usine québécoise Sandoz (à Boucherville) entraînera de nouvelles ruptures de stock, rapporte La Presse. Pour plusieurs de ces médicaments, considérés comme essentiels, l'usine est le seul fournisseur des hôpitaux québécois. Sandoz fabrique surtout des médicaments injectables tels qu'analgésiques, morphine, anticoagulants, antibiotiques et médicaments contre le cancer.

Sandoz, deuxième producteur mondial de médicaments génériques, est une filiale de la multinationale suisse Novartis. Il a rapporté des ventes de 8,5 milliards en 2010; il emploie plus de 23 000 personnes dans 130 pays dont 800 à l'usine de Boucherville.

L'usine se voit obligée d'interrompre une grande partie de sa production suite à des inspections faites en novembre dernier par la Food and Drug Administration (FDA) américaine qui avait relevé des pratiques ne répondant pas aux normes de l'industrie. Deux autres usines de Sadoz sont concernées.

Sandoz a indiqué avoir arrêté la production d'onguents, de produits ophtalmiques et de suppositoires, ainsi que de tous médicaments injectables non essentiels, afin d'accorder la priorité à la production des médicaments injectables essentiels dont certains seront toutefois produits en moins grande quantité.

Ce nouvel épisode de rupture de stock à venir est jugé "particulièrement préoccupant" par la présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre. Elle suggère la création d'une agence chargée d'introduire des mesures préventives pour éviter les pénurie de médicaments. En France par exemple, indique-t-elle, un fabricant doit donner un préavis d'un an avant d'arrêter la production d'un médicament. «Il va falloir qu'il y ait des décisions gouvernementales. Personne ne se sent imputable de ces problèmes, mais Santé Canada a des initiatives majeures à prendre», a-t-elle déclaré.

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