Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) paiera 3 milliards $ d'amende aux États-Unis pour mettre fin à des poursuites. Il s'agit, souligne le département de justice américain, du plus grand règlement d'une fraude envers le système de santé de l'histoire américaine, après celle de 2,3 milliards $ payée par Pfizer en 2009.

GlaxoSmithKline a reconnu avoir fait la promotion de son antidépresseur Paxil (paroxétine, en France: Deroxat) pour les enfants et les adolescents alors qu'il n'était approuvé que pour les adultes et de son antidépresseur Wellbutrin (bupropion) pour des utilisations non approuvées telles que la perte de poids, le traitement de la dysfonction sexuelle et de l'addiction à des substances alors qu'il n'était approuvé que pour le traitement de la dépression majeure.

Alors que les médecins peuvent prescrire les médicaments pour d'autres usages que ceux autorisés, les compagnies pharmaceutiques ne sont pas autorisées à en faire la promotion.

Pour promouvoir ses médicaments, GSK distribuait aussi un article de revue médicale trompeur et offrait de multiples cadeaux aux médecins.

Et finalement, GSK a caché à l'agence du médicament américaine certaines données de sécurité concernant son médicament antidiabétique Avandia (rosiglitazone) qui, selon plusieurs études, présentait un risque élevé de problèmes cardiovasculaires, lesquels ont amené l'Agence européenne des médicaments (EMA) à retirer le médicament du marché européen en 2010 alors que les États-Unis et le Canada le maintenaient avec de nouvelles restrictions.

Psychomédia avec sources: New York Times, Los Angeles Times. Tous droits réservés.