Lundi le 25 mars, le ministre de la Santé du Québec, Réjean Hébert, a annoncé qu'à partir du 15 avril, les infirmières pourront renouveler, sans l'intervention du médecin traitant, les ordonnances de centaines de médicaments (dont 5 des 10 les plus prescrits au Québec), soit les médicaments antihypertenseurs, antidiabétiques, anticoagulants et anti-cholestérol.

Après le diagnostic du médecin, qui émettra une ordonnance collective, le patient pourra être suivi par une infirmière, régulièrement, sans revoir le médecin. L'infirmière pourra ajuster la médication selon les résultats de laboratoire.

"L’infirmière va pouvoir ajuster les traitements et faire le lien avec le pharmacien sans que le médecin ait à s’impliquer à chaque fois. Ce sera très déterminant pour les soins à domicile", a expliqué le président du Collège des médecins, Charles Bernard, à la conférence de presse.

C’est au moyen d’ordonnances collectives nationales que les infirmières pourront ajuster les médicaments. Ces ordonnances permettent de standardiser les traitements en fonction des plus récents "consensus scientifiques".

Cette nouvelle mesure devrait, souligne le ministre, accroître l'accessibilité au système de santé. Il aura fallu quelque 10 ans de travail pour en arriver au consensus sur les ordonnances collectives, indique le ministre, ce qui s'explique par le "changement de culture" qui a été nécessaire à leur instauration.

Les maladies pulmonaires obstructives chroniques et les infections transmises sexuellement (ITS) pourraient être les prochaines maladies dont les médicaments pourront être renouvelés de la même façon.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, Radio-Canada, Portail Québec
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