A partir du 12 juillet, les consommateurs français pourront acheter leurs médicaments sans ordonnance sur les sites internet de pharmacies d’officine. Cette mesure ne suffira pas à faire diminuer les prix, estime l'association de défense des consommateurs UFC Que-Choisir.

"Les consommateurs paient aujourd’hui au prix fort l’insuffisante concurrence entre officines. Les médicaments sans ordonnance sont vendus à des tarifs allant de 1 à 4 (de 1,30 € à 4,95 € pour l’aspirine UPSA Vitamine C 330 mg). Et ces écarts sont parfois constatés entre deux pharmacies géographiquement très proches l’une de l’autre !", souligne l'association.

"Il est indispensable d’ouvrir la distribution des médicaments sans ordonnance aux parapharmacies et grandes surfaces, sous le contrôle effectif d’un pharmacien", estime l'association. Cette mesure permettrait une économie pour les consommateurs pouvant atteindre 16% de leurs dépenses d’automédication, selon une étude qu'elle a réalisée.

"La fin du monopole des officines n’est pas la fin du monopole des pharmaciens", évalue l'association. "La libéralisation, en œuvre dans une majorité des pays d’Europe de l’Ouest, doit se faire dans les mêmes conditions de sécurité pour le consommateur qu’en officine. Cela implique que la vente s’effectue sous le contrôle permanent d’un pharmacien, et dans des espaces dédiés". Le profit moyen des officines ne baisserait que de 5 % au maximum, et resterait supérieur à 100 000 € par an, selon les estimations de l'association.

L’UFC–Que Choisir se félicite du débat relancé par l’Autorité de la Concurrence et invite les parlementaires à amender le Projet de loi Consommation pour permettre un accès moins coûteux aux médicaments sans ordonnance ainsi qu’aux produits « frontières ».

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