Quelque 350 chercheurs en neuroscience ont participé le week-end dernier à la Second International Conference on Resting-State Functional Brain Connectivity s'étant tenu au Medical College of Wisconsin (États-Unis).

L'étude de l'activité neuronale du cerveau au repos (non mobilisé par une tâche spécifique) est un des domaines de recherche en neuroscience les plus actifs des dernières années, indique Christopher Pawela qui présidait la congrès.
Depuis le milieu des années 1990 diverses avancées de la recherche, en particulier dans le domaine de l'imagerie par résonance magnétique, ont permis de comprendre qu'une activité anormale dans les circuits du cerveau au repos peut indiquer de nombreux troubles neurologiques et psychologiques.

Ce qui suscite l'espoir que ces images permettent un jour de diagnostiquer de façon fiable plusieurs troubles tels que la maladie d'Alzheimer, la déficience cognitive légère, l'autisme, le trouble déficitaire de l'attention avec et hyperactivité (TDAH), le trouble bipolaire, la dépression et la schizophrénie. Ces images pourraient aussi être utilisées pour tester de nouveaux médicaments et traitements de façon plus rapide et moins coûteuse que les essais cliniques conventionnels.

Elles pourraient également permettre de déterminer si une personne dans le coma ou dans un état végétatif a conscience et si son cerveau peut répondre à des stimuli tels que la voix ou le toucher.

Plus tôt au cours de la semaine dernière, les National Institutes of Health américains ont accordé des subventions de 40 millions de dollars au Human Connectome Project cartographier l'ensemble des réseaux neuronaux, le connectome (en référence au génome).

Les subventions ont été accordées à deux groupes de recherche: un groupe constitué d'équipes des Université Washington à St. Louis et Minnesota à Minneapolis et un groupe d'équipes des Université de Harvard et de Californie à Los Angeles.

L'objectif principal du projet est de cartographier les connectomes de 1.200 adultes en bonne santé de 300 familles (frères et soeurs, jumeaux). Des informations comportementales et génétiques de ces personnes seront également collectées.

Illustration : Source: Human Connectome Project

Psychomédia avec source: Medpage Today
Tous droits réservés