Bonjour, je suis psychologue clinicienne de formation j'ai écrit un témoignage sur un vécu qui dura sept ans.

« La danse du crapaud » publié chez edilivre.

Ce travail pourra aider des êtres sous emprise et leur donner le désir de trancher le lien subtil qui les unit au prédateur.
Ce récit est à la fois un témoignage et une étude sur le harcèlement moral dans le couple, la perversion narcissique, le vampirisme. Les rapports de domination et de soumission.
La secte privée, lorsque le spirituel est utilisé comme outil de manipulation.

J'avais rencontré Jules lors d’un stage à connotation « new âge ». Etonnée par le personnage, qui avait un vécu riche en expériences, je n'ai pas vu venir l'ombre qui l'habitait. Jules savait fasciner les êtres...
Au fil des jours, cet homme s'est présenté comme un maître à penser, détenant la vérité sur les êtres et les choses. Canalisant une entité, puis plusieurs invisibles dits de « lumière ».
Ces êtres invisibles lui servent à conseiller, dans un cadre privé ses proches et parfois des êtres en demande.

Par son discours, ses regards, son vécu, j’ai dû imaginer qu’il détenait la vérité sur la part de mystère qui habite l’homme. Lui, il savait ! J’étais captivée par ce personnage aux multiples facettes, lui qu’une sortie hors du corps avait conduit à rencontrer "Dieu". Jour après jour pour m’approcher davantage de ma quête, croyant découvrir près de lui des réponses, je suis entrée dans la folie qui en fin de compte l’habitait. Elle était là, remplie de clichés, d’injonctions paradoxales, de mots, d’attitudes contradictoires. De rêves brisés qui jonchaient le sol de sa mémoire. Je me suis retrouvée dans un monde chaotique, incohérent entre ses regards de désirs et ses soupirs de haine. Où était donc la révélation du mystère ? Où était donc cette connaissance enfin dévoilée ? Nulle part ici, ni ailleurs, car elle est en soi même.
Serviteur de l’illusion, il la maniait sans effort. Telle était et reste sa nature.
Embrouiller les cartes, dans des tours de passe-passe, il emmêle les pensées, rendant l’autre confus.

Comme dans toute relation d'emprise, la dimension sournoise, lorsqu'elle est perçue indique déjà qu'il est trop tard.
Vivre près d’un maître à penser pervers est de l’ordre du délire. Surtout lorsque le piège qui s’est refermé cisaille l’esprit et chaque jour qui passe est là pour resserrer ses mâchoires.

Dans cette histoire particulière, j’ai pu me rendre compte que mes outils « psy » restaient inefficaces face à la tyrannie du prédateur. Par ailleurs ma connaissance de la psyché m’a permis de « tenir le coup » et de me retrouver après m’être arrachée du piège.


Mais ce Jules là ne fut pas le seul dans mon histoire à exercer ses talents d’apprentis sorciers...
Dans les relations connues à cette époque, j’avais trouvé un confident, je ne savais pas qu’il possédait lui aussi toute la panoplie nécessaire au rapport d’emprise.

Adepte des techniques new âges, il avait décidé lui aussi de s’adonner à la relation d’aide, enseigner, transmettre, en utilisant le contact avec des entités "astralo-pithèques"…
Il avait reçu par inspiration un nom soufflé par la Grande Inconscience se terminant par ce El qui qualifie les anges.
C’était un troll d’une soixantaine d’années, ancien ébéniste, converti à la relation d’aide new âge ! Il se disait appelé par une mission stellaire et possédait dans son regard une sorte de con-descendance trouble. La perversité sait embrouiller les pistes et donner au profil d’un diable le reflet d’un archange. Ce troll là usait des artifices de l’illusionniste.

Il connaissait mon histoire et s’y était introduit, car j’avais ouvert ma porte.
Il me donna alors une estocade qu’il voulait profonde.
Dans ces moments pénibles où l’esprit cherche une lueur pour éclairer sa route, la vigilance doit être renforcée.
Ceci reste mon plus grand regret. J’avais choisi pour confident un petit guru de pacotille, venant s’abreuver de l’autre pour combler sa vie creuse et gonfler un narcissisme en mal de reconnaissance.

Lorsque nous croisons la route de ce genre de sbire, c’est que nous sommes fragilisés par les courants tumultueux de la vie et ayant égaré notre discernement, nous sommes prêts à nous accrocher un moment à une bouée percée. Nous signons alors sans les lire tel ou tel pacte nous assurant un souffle nouveau de vie !

Pour ceux ou celles qui vivent encore sous le joug d’un petit maître, qu’ils trouvent en eux la fermeté pour s’en arracher. Ne laissons pas un pauvre diable s’approprier notre âme !
Ces êtres malins n’ont de pouvoir que celui que nous voulons bien leur donner.
La force de vie est en nous, et en nous seul existe le pouvoir de nous libérer.