Électrochocs

Bonjour,

Je suis diagnostiqué Bipolaire I + TDAH depuis l'année passée. J'ai fait une psychose qui a duré 2 mois et ensuite une dépression que je n'ai pu soigné(les antidépresseurs me déclenche une manie) qui a durée 3 mois.

Ensuite j'ai eu une période d'acalmie et voilà qu'en octobre je repart dans une psychose mais alors la, incroyablement aigû! D'octobre à décembre je suis resté hospitalisé complètement psychotique. L'année passé c'était les mêmes dates. La c'est la dépression sévère, je ne me nourrit plus, ne me lave plus etc... mon psy a accepter après forte discussion que je puisse rester à la maison, sous condition qu'aux premieres apparitions de pulsions sucidaire je me rende à l'hopital. Ont se connait bien et l'on se fait confiance. Il m'a d'ailleur garder en garde fermé tout noêl.... Bref, considérant ma dépression de type sévère avec trouble mélancolique(plus aucuns stimulis émotifs) il a décidé de me passer aux électrochocs.

Ma maladie empire réellement à chaque année... d'ailleur même cet été j'ai fait plusieurs petites psychoses....

Je prend du lithium, de l'acide valproique, du propanolol 60mg, du clonazépam 1.5mg, du séroquel 600 mg.

Que pensez-vous des électrochocs????

Merci
Philippe
Bc, s Microbiologie&Immunologie

Bonjour à vous,

Je réagis à la lecture de ce qui précède.

Je suis moi-même intéressée par les électrochocs. J'étais très rétive à cette idée mais, étant déprimée depuis des années et assez sévèrement depuis plus d'un an, sans grand succès de guérison avec les anti-dépresseurs que j'avais essayés, j'ai commencé à investiguer de ce côté.

D'après ce que j'ai pu comprendre, les électrochocs actuels n'ont de toute façon plus rien à voir avec la chaise électrique, il s'agit de petits électrochocs, on est endormi, on en reçoit tous les deux jours, je crois (en tout cas en Belgique) et l'on vous garde à l'hôpital le temps du traitement car ils provoquent des amnésies passagères, le temps que celles-ci disparaissent.

En terme d'efficacité, de ce que j'ai lu, demandé, entendu, ils sont, ou efficaces, ou pas efficaces, mais en tout cas pas nocifs. (Voir toutefois ma réserve exprimée plus bas en ce qui concerne le risque d'épisode maniaque).
Selon le profil neuropsychiatrique du patient (établi à l'aide d'examens appelés "potentiels évoqués" qui permettent de mesurer le taux (déficient) de certains neuro-transmetteurs (noradrénaline, sérotonine, dopamine) impliqués dans la dépression), le spécialiste peut raisonnablement préjuger si les électrochocs ont des chances d'être efficaces ou non pour ce patient.
Il y aurait en effet des profils dont on peut estimer à l'avance qu'ils seront insensibles aux électrochocs.

Le gros "hic" des électrochocs c'est que quand ils sont efficaces, ils ne le sont que temporairement et que leur bénéfice s'émousse avec le temps.

Donc, en pratique, ce qu'on fait, c'est relancer ou stimuler la production de neuro-transmetteurs déficients par les électro-chocs que l'on fait suivre par un traitement aux anti-dépresseurs qui relayent et prolongent le bénéfice des électrochocs.

Je suppose que si cela fonctionne avec quelqu'un, celui-ci doit recommencer des séries d'électrochocs régulièrement (en Belgique maximum 12 par an), sauf si on parvient à stabiliser son rétablissement par des anti-dépresseurs éventuellement pris à vie.

Je me dis également que chez quelqu'un qui réagit aux anti-dépresseurs par des épisodes maniaques, il est probable que les électrochocs iront dans le même sens (la bascule vers un épisode maniaque est un des effets - évidemment non désiré - des anti-dépresseurs). Je serais donc particulièrement prudente dans ce cas.

En ce qui me concerne, je suis, un traitement aux anti-dépresseurs dits classiques (150 mg/jr de tricycliques : clomipramine et maprotiline) depuis bientôt 11 semaines mais il faut bien avouer que jusqu'à présent, il y a peu d'effet bénéfique - mais ce peu est très important puisque je n'ai plus d'obsessions suicidaires - pour beaucoup d'effets secondaires auxquels je ne m'adapte pas et que je trouve fort handicapants (pour moi : le besoin d'un très grand nombre d'heures de sommeil (entre 10 et 12 heures par nuit), la forte sudation nocturne - qui plus est, malodorante - la constipation et la prise de poids), à tel point que je me demande comment je vais faire si je dois en prendre à long terme sinon à vie.

Ce traitement m'a été proposé comme ultime tentative avant d'envisager concrètement les électros-chocs car on n'avait jamais essayé un traitement avec ce type d'anti-dépresseurs.

J'en ferai le bilan dans quelques semaines.

De toute façon, je crois qu'un traitement "sérieux" aux anti-dépresseurs, tel celui que je prends actuellement, n'est pas moins effrayant ou violent que des électrochocs. Et bien sûr, a fortiori si on y ajoute anxiolitique(s) et/ou neuroleptique(s) !

Je me demande même pourquoi on ne recourt pas plus fréquemment aux électrochocs ... Peut-être par manque d'infrastructure et en raison du poids financier et social de l'hospitalisation tant pour la sécurité sociale que pour le patient ?

En plus du traitement médical, je fais plusieurs thérapies (verbale, psycho-corporelle et corporelle) et j'ai des activités (yoga, méditation) qui vont dans le sens du mieux-être et du travail sur soi ... Je suis en fait en thérapie depuis quasiment 30 ans (!) en raison d'un terrain neurologique fragile et d'une vie marquée de nombreux événements particulièrement pénibles.

Voilà, j'espère avoir été claire et utile.

J'espère que quelqu'un de compétent vérifie l'exactitude des contributions et les corrige le cas échéant !

Bon courage à chacun :)

A vrai dire, je ne connais pas l'efficacité des électrochocs, je sais juste par mon frère infirmier que la technique est utilisée ds les cas lourds, chez les personnes âgées notamment qd tous les autres traitements ont échoué...AVANT....Et il est vrai qu'en lisant ce message, j'ai eu envoe de pleurer, ça me fait carrément penser...que je pourrai être totalment aliéné...et "BZZZZ"...Aïe...j'en ai ressenti un frisoon horrible ds le dos...
Pour ma part, peut être ne suis je qu'un cas "léger"..mais je prends mon traitement (lithium), je me force à faire un minimum de sport, et j'essaie, ds la mesure du possible dene pas m'isoler complètement trop longtemps, mêm si j'en ai envie...Aussi, j'attends le printemps qui m'apport soleil et un peu plus de bonne humeur (ps: je ne souffre pas de dépression saisonnière, mais j'ai constaté une grosse différence qd mon ami le soleil est là!)
Courage à tous, si vous avez des "tuyaux", des méthiodes "douces" à conseiller pour s'auto-aider sans le recours au voltage , n'hésitez pas...Je pense qu'à nous tous, on peut peut être faire qqchose, nan?
Courage

Conseiller des électrochocs ! mais où allons-nous ?!

C'est une technique des plus barbares, et il faut la dénoncer comme telle !

Salut,
au départ, j'étais complètement contre les ect (électrochocs) mais maintenant je ne le sais plus. Tu sais, le temps d'Alys Robi n'existe plus. Ce n'est pas supposé d'être douloureux et de toute façon, tu es endormi. Ensuite, ça aurait l'air que c'est plus efficace que les maudites pilules et avec moins d'effets secondaires. Parles-en avec le doc et tu verras. Moi, finalement, ce que j'en pense; si ça fonctionne bien et que ça t'aide, pouquoi pas??
Bonne chance à toi!!!

Je ne sais pas s'il est trop tard pour te répondre, car il ya plus d'un mois. Mais je peut te dire que pour ralantir la progression de ta maladie, il te faut absolument une THÉRAPIE. Je sais de quoi je parle mon mari est bipolaire avec TDH, Je crois qu'il y a un lien entre les deux. Tu prend beaucoup de médicament et peut-être que les électrochoques peuvent être efficace, et même réduire ta médication. Et pour suivre un thérapie il faut suffisament de mémoire et de concentration. Mais si tu met toutes les chances de ton coté... On peut vaincre cette maladie... C'est pas facile, Mais possible... Bonne chance..........