Une étude du psychologue Richard Davidson (et collègues) de l'université Madison (Wisconsin), publiée dans la revue Science, montre que des dysfonctions dans les mécanismes du cerveau qui régulent les émotions augmentent les risques de comportements violents.

Les régions du cerveau concernées sont le cortex frontal orbital qui joue un rôle crucial pour inhiber les explosions impulsives, le cortex antérieur "cingulate" qui recrute d'autres régions du cerveau pour répondre au conflit et l'amydale, une petite région du cerveau impliquée dans la production des réponses de peur et d'autres émotions négatives.

Les chercheurs ont analysé des images fonctionnelles du cerveau chez plus de 500 personnes violentes ou prédisposées à la violence: des meurtriers, des gens souffrant du trouble de la personnalité agressive-impulsive et du trouble de la personnalité antisociale.

Ils ont observé chez plusieurs que l'activité normale des régions ortibale et antérieure du cortex frontal était atténuée ou complètement absente alors que l'activité de amygdale était normale ou plus élevée.

L'article décrit également un groupe de sujets souffrant d'un déficit génétique qui pertube le niveau de sérotonine, un neurotransmetteur qui agit dans les régions décrites plus haut.

Les recherches de Davidson montre que cette anormalité est liée à une moins grande activité de ces régions et à davantage d'agressions.

Davidson précise que l'aspect génétique constitue un facteur qui interagit avec les facteurs environnementaux.

Psychomédia avec source : University Of Wisconsin-Madison.
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