Les femmes ne sont pas des victimes passives de la violence conjugale Posté le Samedi 14 Juillet 2001 par Gestion

Une recherche, publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, montre que les femmes qui restent dans une relation violente le font souvent parce qu'elles n'ont pas de support social ou pratique plutôt que simplement en conséquence d'une faible estime de soi.

Dans certaines régions du monde, 20 à 50% des femmes vont être agressées physiquement ou sexuellement par un partenaire. Environ 500 femmes de la deuxième plus grande ville du Nicaragua (Leon), âgées de 15 à 49 ans, ont été interrogées sur la violence domestique. Parmi celles qui étaient (ou ont été) dans une relation conjugale, 188 avaient vécu de la violence.

Les résultats de la recherche montrent que les 2/3 d'entre elles se défendent verbalement ou physiquement et sont capables d'interrompre un épisode de violence. Quatre femmes sur 10 quittent la maison temporairement à cause de la violence et une femme sur 5 cherche de l'aide extérieure. 70% en viennent à rompre la relation. Une femme sur quatre le fait dans les quatre premières années de la relation. Seulement 13% des femmes qui ont été abusées rapportent avoir eu plus qu'un partenaire violent.

Les femmes dont l'abus est le moins sévère ont tendance à composer avec la situation verbalement ou physiquement alors que celles qui vivent une violence plus sérieuse ont davantage tendance à quitter la maison ou chercher une aide extérieure. Par contre 4 femmes sur 10 disent manquer du support adéquat pour cela. Par exemple leur mère ou belle-mère recommandent de rester dans la relation pour garder la famille ensemble. Un niveau d'instruction plus élevé, un âge plus jeune et l'absence de violence dans la famille d'origine prédisent une séparation plus rapide d'un partenaire abuseur. Les auteurs remarquent que les barrières pour quitter une relation abusive sont étonnamment similaires à travers le monde.

http://www.eurekalert.org/pub_releases/2001-07/aaft-wn071001.php