Une quarantaine de municipalités du Québec ont adopté une résolution demandant à Ottawa de renoncer à transporter des déchets nucléaires liquide par camions à travers des zones habitées, rapporte Le Devoir. Il s'agit d'uranium hautement radioactif provenant de Chalk River en Ontario qui serait acheminé, au moyen de plusieurs convois, à Savanna en Caroline du Sud. Les municipalités réclament un moratoire sur ces transports et des consultations publiques.

Alors que le transport de matières radioactives solides par camion est courant, les déchets de Chalk River sont des résidus parmi les plus radioactifs qui seraient déplacés en grande quantité sous forme liquide. Le trajet est gardé secret pour des raisons de sécurité.

Les conséquences d’un accident seraient inimaginables, particulièrement en cas de déversement dans les Grands Lacs qui alimentent en eau potable 8,5 millions de Canadiens, font valoir les municipalités.

"Les élus municipaux ont le devoir de se mêler de ces questions-là. Chaque voix compte. On ne peut pas juste présumer que les entreprises et les gouvernements agissent en bons pères de famille", déclare Gaëtan Ruest maire d’Amqui (Gaspésie) qui dirige le Regroupement des municipalités québécoises pour un futur énergétique socialement responsable. Cette organisation avait réclamé la fermeture de la centrale Gentilly-2 et, avec d’autres groupes, obtenu qu'Ottawa renonce à envoyer des déchets nucléaires d'une société ontarienne en Suède en passant par le fleuve Saint-Laurent.

Les réservoirs servant au transport de l'uranium liquide doivent pouvoir résister à une chute libre de 9 mètres sur une surface dure ; ou encore une exposition à une température de 800 °C pendant 30 minutes, indique la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).

Psychomédia avec sources: Le Devoir. Tous droits réservés