Selon un rapport du Center for Health, Environment and Justice (CHEJ), une organisation environnementale américaine, certains rideaux de douche en plastique libèrent des concentrations élevées de substances toxiques dangereuses qui ont été liées à des dommages au foie ainsi qu'aux systèmes nerveux central, respiratoire et reproductif.

Le CHEJ a commandé cette recherche il y a deux ans pour déterminer ce qui causait l'odeur de rideau neuf. "Cette odeur peut rendre malade, donner un mal de tête, la nausée ou causer d'autres effets sur la santé", dit Michael Schade, coauteur du rapport.
Les chercheurs ont testé cinq rideaux à base de chlorure de polyvinyle, communément appelé PVC, achetés chez Bed Bath and Beyond, Kmart, Sears, Target et Wal-Mart. Les rideaux contenaient des concentrations élevées de phtalates, qui ont été liés à des effets sur le système reproductif, et des concentrations variées d'autres substances.

Sept de ces substances - toluène, ethylbenzène, phénol, méthyl isobutyl cétone, xylène, acétophénone et cumène - ont été identifiées par l'Agence de protection de l'environnement (EPA) américaine comme des polluants atmosphériques dangereux, a déclaré Stephen Lester coauteur du rapport.

Le chlorure de vinyle, qui est un composant majeure du PVC est connu comme un carcinogène qui cause le cancer du foie, dit Lester.

En janvier 2004, l'Institut de santé publique du Québec a émis un communiqué de veille toxicologique sur les phthalates.

Ce rapport précisait notamment les principales sources d'exposition: "L'exposition environnementale aux pthalates peut provenir du contact direct avec l'air, l'eau ou encore la nourriture. (...) L'ingestion d'aliments ayant été en contact avec des emballages contenant des phtalates demeure la principale source d'exposition pour la population générale.

Selon une étude publiée en 2003 par un groupe de chercheurs allemands, 12 % de la population générale excéderait la dose journalière tolérable par ingestion qui est recommandée par la Communauté Européenne pour le DEHP (37 µg/kg poids/jour). Les mêmes auteurs estiment que pour 31% des individus, la consommation journalière dépasserait la dose de référence de la Food and Drug Administration (US-FDA) de 20 µg/kg poids/jour.

L'inhalation accidentelle de produits volatils comme les cosmétiques (shampooings, parfums, vernis à ongle, etc.) ou même de solides comme les PVC est également une autre voie possible d'exposition chez les humains."

Psychomédia avec sources: Los Angeles Time, Institut de santé publique du Québec
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