Une recherche publiée dans l’American Journal of Psychiatry, auprès de 741 policiers de New York, Oakland et San Jose, montre que les policiers sont plus susceptibles de souffrir de stress post-traumatique (SPT) s'ils ont vécu un haut niveau de détresse émotionnelle, incluant des réactions de panique (terreur extrême, sentiment qu'ils vont mourir, perte de contrôle de leurs émotions, symptômes physiques comme le cœur qui débat et les mains qui tremblent), pendant des événements traumatiques (comme un partenaire qui se fait tuer ou leur propre vie menacée). Cette recherche confirme également, comme des recherches antérieures l’avaient montré, que ceux qui ont l’impression que l'événement est irréel (d'être dans un rêve ou dans un film) présentent un plus grand risque de développer des symptômes par la suite.
Étonnamment, selon le directeur de la recherche, la réponse émotionnelle durant l'événement est plus importante pour déterminer le risque de SPT que le nombre total d'événements vécus. Pour d’autres groupes étudiés, comme les vétérans de guerre et les secouristes (emergency worker), la fréquence et sévérité des événements était un facteur important de risque.

D'autres facteurs de risque ont été identifiés. Le stress habituel de l'emploi (telles les critiques du public, la discrimination selon le genre, les sentences judiciaires laxistes) s'avère également un plus grand facteur de risque que le nombre d'événements traumatiques vécus.

Ces résultats suggèrent qu'un support particulier devrait être offert aux policiers ayant vécu une forte réaction émotionnelle (informations, consultations psychologiques de support et si les symptômes persistent, une thérapie cognitive-behaviorale).

Dans cette recherche, 7% des policiers présentent le diagnostic de SPT. Ces résultats ne tiennent pas compte cependant des policiers qui n'ont pas voulu remplir le questionnaire et de ceux qui ont déjà quitté le service de police parce qu'ils souffrent de SPT.

Plus que 45% des policiers rapportent des problèmes de sommeil. Ce sont des résultats alarmants selon le directeur de la recherche car le manque de sommeil diminue les performances mentales et physiques. Un policier non reposé ne réagit pas aussi vite et n'est pas aussi alerte, ce qui peut représenter un danger. Le stress habituel au travail est le plus grand facteur de risque pour l'insomnie.

Les policiers hispaniques s'avèrent plus susceptibles que ceux des autres ethnies de présenter un SPT comme l'indiquent aussi des recherches antérieures auprès de vétérans de la guerre du Vietnam. Des recherches en cours tentent d'en identifier la cause.

Psychomédia avec source : Eurekalert.
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