Des chercheurs souhaitent se pencher sur l'état de santé physique et mentale des victimes de la tragédie de Lac-Mégantic ainsi que sur leurs processus d'adaptation et de résilience, rapporte La Tribune. Ils souhaitent aussi se pencher les initiatives prises par les leaders de la communauté, les entreprises et les organismes pour le rétablissement de la communauté.

Danielle Maltais, professeure en travail social à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), et son équipe travaillent depuis 1996 (année du déluge au Saguenay) sur les conséquences des catastrophes.

Une catastrophe de l'ampleur de Lac-Mégantic risque d'avoir des conséquences à long terme sur la santé des gens. "Quand tu es affligé par une tragédie de cette ampleur-là, tu peux développer des problèmes de santé à long terme...", souligne la chercheuse.

Différents types de victimes seraient rencontrées : endeuillés, personnes déplacées, intervenants comme les pompiers et policiers... La chercheuse s'intéresse aussi à l'image que les jeunes ont de la tragédie. "Souvent, on sous-estime combien les jeunes sont affectés. Ça peut avoir des conséquences chez eux...".

Le déraillement de train a fait 47 victimes, mais a aussi eu d'autres impacts : des gens ont perdu leurs maisons, leurs emplois... "Les gens de Lac-Mégantic, en plus d'avoir fait un deuil collectif, doivent vivre avec une partie de leur communauté qui est détruite. Ils y sont confrontés tous les jours, c'est dur!"

La recherche s'étalerait sur 3 ans et débuterait en 2015, "pour donner le temps au processus de rétablissement de se mettre en marche".

"Mme Maltais, qui collabore notamment avec l'Université de Sherbrooke et la Direction de la santé publique de l'Estrie, doit trouver du financement, autour de 700 000 $. Elle espère avoir une oreille attentive de la part des entreprises ferroviaires et pétrolières et du côté des gouvernements".

L'étude permettra l'avancement des connaissances en lien avec la gestion sociale des désastres.

Photo : Vue de Lac-Mégantic depuis l'hélicoptère de la Sûreté du Québec le jour du déraillement. Source: Wikipédia.

Psychomédia avec source: La Presse.
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