De plus en plus de jeunes ont des comportements qui les mettent à risque de souffrir de problèmes auditifs à l'âge adulte, alerte la Dre Sylvie Hébert, présidente d'Acouphènes Québec et professeure à l'École d'orthophonie et d'audiologie de l'Université de Montréal, à l'occasion du mois de l'ouïe et de la communication qui se tient en mai.

Le nombre de consultations par des jeunes qui écoutent de la musique par le biais d'écouteurs a plus que doublé au cours des 10 dernières années, selon l'organisme.

Une fois que les cellules ciliées — celles qui permettent d'entendre — sont détruites, les dommages sont irréversibles, indique la Dre Hébert.

Les jeunes oreilles qui sont exposées à des sons qui dépassent les 85 décibels ont ainsi plus de risques de souffrir d'acouphènes à l'âge adulte.

De 10 à 15 % des Québécois ont des acouphènes et 1 à 2 % en souffrent véritablement, spécifie-t-elle.

Rien ne permet pour l'instant de guérir les acouphènes. « Une fois que le bruit est installé depuis environ six mois, le problème a tendance à devenir chronique ». Des problèmes importants d'acouphènes peuvent créer de la détresse psychologique, de la dépression et du stress chronique.

Acouphènes Québec prévoit développer un programme de prévention et de sensibilisation aux problèmes auditifs destiné aux élèves des écoles primaires et secondaires du Québec. Un spectacle-bénéfice, mettant en vedette l'humoriste François Léveillé, sera présenté le samedi 14 mai au Centre Léonardo da Vinci dans l'est de Montréal pour financer ce projet.

Psychomédia avec source : La Presse canadienne (Huffington Post).
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