Demandez de l’aide, disent-ils. Mais quelle aide ? À l'approche de la journée Bell cause pour la cause qui se tient le 25 janvier au Québec, le journaliste Patrick Lagacé a fait un appel à témoignages demandant « quel est l’angle mort de la discussion sur la santé mentale… », rapporte-t-il dans La Presse.

Il a reçu plusieurs dizaines de témoignages. Il rapporte notamment le parcours de « Véronique » qui a justement demandé de l’aide.

Direction l'urgence en ambulance. Le lendemain, elle voit un psychiatre et une travailleuse sociale. Pas de possibilité de rencontrer un psychologue. Pas de psychologue non plus au centre de crise où elle est dirigée. Même chose au CLSC. Après une dizaine de rencontres avec une travailleuse sociale, elle souhaite maintenant rencontrer un psychiatre pour obtenir un diagnostic, ne sachant toujours pas de quoi elle souffre, mais la travailleuse sociale ne peut la référer. Elle doit tenter d’obtenir un rendez-vous avec son médecin de famille qui pourra la référer.

Une intervenante en CLSC a confirmé au journaliste que l'expérience de Véronique « est assez fidèle à celle des gens qu'elle rencontre ».

Certains CLSC, rapporte-t-il, offrent des thérapies avec psychologues. Sur dix semaines. « Après, c’est le néant. Et il y a six mois d’attente. »

Pour l’aide psychologique, le plus simple est d’« aller au privé », ce qui coûte entre 80 $ et 125 $ la séance de 50 minutes.

Dans La Presse : « Demandez de l’aide », disent-ils

Par ailleurs, les intervenants Steve Dubois et Étienne Boudou-Laforce déplorent, dans Le Devoir, que des campagnes telles que Bell Cause véhiculent une approche individualiste qui « consacre un certain statu quo en santé mentale » en faisant abstraction des facteurs liés au « contexte social et la société néolibérale » : Santé mentale: le problème avec Bell Cause pour la cause.

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