Selon une compilation du Devoir, rapporte la journaliste Lisa-Marie Gervais, les demandes d’admission et les inscriptions dans la plupart des programmes d’études féministes des universités québécoises sont en forte hausse depuis plusieurs années et promettent de croître encore cette année.

À l’Université du Québec à Montréal (UQAM), il y avait 58 inscrits au certificat en études féministes à l’hiver 2013 et 121 à l’hiver 2018.

À l’Université d’Ottawa, les inscriptions en études des femmes pour les trois cycles ont plus que doublé, passant de 160 (2014-2015) à 357 (2017-2018).

À l'Université McGill, les inscriptions sont passées de 155 à 237 à l'automne 2015. Certains expliquent cette augmentation par l’affaire Jian Ghomeshi, qui a donné naissance au mouvement #AgressionsNonDenoncees.

À l’Université Concordia, les inscriptions ont presque doublé entre 2011 et 2015.

À l’Université de Montréal, un projet de programme d'étude est en développement, après la création d'une mineure en 2017.

Selon les données préliminaires, les inscriptions devraient être encore en hausse à la session d’automne dans certaines universités.

Difficile de ne pas voir dans ce phénomène l’impact de #MoiAussi, souligne Dominique Bourque de l'Université d'Ottawa.

Francine Descarries, professeure au Département de sociologie de l’UQAM, remarque que la popularité croissante des études féministes a pour base une certaine « désillusion ». « Car malgré toutes les avancées, les femmes ne peuvent pas encore prétendre bénéficier d’une égalité de fait totale et globale et ça en incite beaucoup à s’inscrire, pour tenter de comprendre. » Elle pointe aussi le rôle qu’ont joué Internet et les réseaux sociaux pour la diffusion des thèses et analyses féministes.

Article du Devoir : Intérêt croissant pour les études féministes, même chez les hommes

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