Pour prévenir les morsures de chiens, la réglementation en vigueur en France se fonde sur la race ou le type racial de l’animal, rappelle l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses) dans un communiqué publié le 8 février 2021.

L’Anses a été saisie par le ministère en charge de l’Agriculture « pour mieux appréhender la dangerosité des chiens et apprécier la pertinence des mesures de catégorisation par race ».

Au terme de son expertise, l’Anses « considère que cette seule base ne permet pas de prédire de manière fiable le risque de morsure ».

Elle « invite à mettre en œuvre une prévention combinant plusieurs leviers tels que la sensibilisation des éleveurs et des propriétaires de chiens aux besoins des animaux et à l’éducation à leur apporter, le renforcement du rôle des vétérinaires et la mise en place d’un dispositif d’observation et de collecte des informations sur les morsures ».

Pour l’Agence, la prévention du risque de morsure implique en premier lieu la sensibilisation des enfants comme des adultes, propriétaires de chiens ou non :

« Pour les propriétaires de chiens, la première visite de vaccination ou le bilan annuel chez le vétérinaire doit être l’occasion de sensibiliser aux facteurs de risques de morsure et d’insister sur l’importance de l’éducation de l’animal et du renforcement positif, c’est-à-dire des modes d’éducation de l’animal favorisant les récompenses lors des apprentissages », recommande l'Agence.

« Par ailleurs, l’Anses souligne qu’il relève de la responsabilité des éleveurs de chiens comme des propriétaires de faire coïncider les besoins du chien liés à sa taille, sa race, son caractère… avec les conditions de vie qu’il pourra avoir : petit appartement ou grande maison, possibilité de sorties régulières ou non, présence d’enfants en bas âge, etc. »

« Afin de mieux connaître et prévenir les circonstances des morsures, aujourd’hui insuffisamment déclarées, l’Anses propose la création d’un observatoire des morsures qui permettrait d’enrichir les données disponibles, d’alimenter les travaux de recherche, mais aussi de formuler des conseils plus ciblés et adaptés au risque existant. »

Évaluation par les vétérinaires

« L’Agence estime que le rôle de l’évaluation comportementale par les vétérinaires, en cas de morsure ou sur demande spécifique du maire ou du préfet, doit être renforcé, en augmentant le nombre de vétérinaires inscrits pour réaliser ces évaluations et en harmonisant les formations, les pratiques et les outils utilisés. »

« L’Anses souligne en revanche que la race ne permet pas à elle seule de prédire l’agressivité d’un chien. A ce jour, aucune étude scientifique ne met en effet en évidence un risque plus élevé de morsure par les chiens de catégories 1 et 2 dits “dangereux”. Les États-Unis, les Pays-Bas ou l’Italie, qui avaient adopté des catégorisations similaires, les ont abandonnées après avoir constaté leur inefficacité dans la réduction du risque de morsure. »

Catégories de chiens dits dangereux

« Les chiens susceptibles d'être dangereux sont classés en 2 catégories en fonction de leurs caractéristiques morphologiques », indique le site du ministère et de l'Agriculture :

  • La catégorie 1, les « chiens d'attaque », inclut 3 types :

    • chiens de type American Staffordshire terrier (anciennement Staffordshire terrier), également appelés « pit-bulls » ;
    • chiens de type Mastiff, également appelés « boerbulls » ;
    • chiens de type Tosa.
  • La catégorie 2, les « chiens de garde et de défense », inclut 3 races et 1 type :

    • chiens de race American Staffordshire terrier (anciennement Staffordshire terrier) ;
    • chiens de race Rottweiller ;
    • chiens de type Rottweiller ;
    • chiens de race Tosa.

Pour plus d'informations sur les chiens (psychologie, santé), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, Ministère et de l'Agriculture.
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