Les National Institutes of Health (NIH) américains ont suspendu jeudi toutes les nouvelles subventions pour la recherche biomédicale et comportementale menée avec les chimpanzés. Le recours aux singes ne sera dorénavant autorisé que dans les cas où les tests sur des humains sont impossibles ou interdits pour des raisons éthiques. Cette nouvelle position ne concerne que la recherche publique.

Les singes en tant que plus proches parents des humains méritent "une considération particulière et le respect" et les NIH acceptent les recommandations émises par un comité d'experts de l'Institute of Medicine, a déclaré en conférence de presse le Dr Francis S. Collins, directeur des NIH.

Ce comité estime que la plupart des recherches sur les chimpanzés ne sont pas nécessaires et il propose des critères pour la délivrance d'autorisation et la conduite de ces recherches.

Le recours aux singes peut être justifié, par exemple, dans la recherche sur les anticorps monoclonaux et la vaccination contre l’hépatite C ou encore pour certaines études qui peuvent fournir une compréhension qui ne pourrait être atteinte autrement du comportement normal et anormal, de la santé mentale, des émotions et de la cognition.

Les États-Unis restaient un des seuls pays industrialisés à ne pas réglementer les recherches avec les singes. L'Union européenne a de son côté interdit les expérimentations sur les grands singes en 2010.

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