Dans le cadre d'un essai clinique qui débute, deux personnes, à Toulouse et à Paris, ont reçu un nouveau stent biodégradable développé par la société française Arterial Remodeling Technologies (ART).

Ces nouveaux stents sont fabriqués à partir d'un matériau biodégradable et biocompatible, un polymère de l'acide lactique, qui se dégrade en eau et dioxyde de carbone, explique le professeur Antoine Lafont, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou et co-fondateur de la société. Ils commencent à se dégrader après 3 mois, permettant à l'artère de recouvrer progressivement sa liberté de mouvement, et disparaissent complètement après 18 mois environ, ne laissant aucune trace dans l'organisme.

Après 3 mois, le support mécanique du stent n'est plus nécessaire, explique-t-il, et la présence de cet objet de métal présente des risques de complications dont celui d'une réaction de corps étranger créant une inflammation, à l'origine d'un risque accru de thrombose, une formation d'un caillot de sang.

Une trentaine de personnes devraient le recevoir au cours des 3 prochains mois.

Un autre stent biodégradable a été présenté par le laboratoire américain Abbott en 2011, rapporte le Figaro. Un essai clinique avec une trentaine de personnes n'a montré aucun caillot ni mort cardiaque après 5 ans. Ce modèle, dit actif, à la différence du modèle français, libère progressivement des médicaments pour empêcher que les artères ne se rebouchent.

100 000 angioplasties sont pratiquées annuellement en France chez des personnes ayant subi un infarctus ou présentant des sténoses coronaires.

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