La schizophrénie n'est pas une maladie unique, mais un groupe de 8 troubles génétiquement distincts ayant chacun son propre ensemble de symptômes, suggère une étude publiée dans l'American Journal of Psychiatry.

Cette découverte pourrait être une première étape vers l'amélioration du diagnostic et du traitement, soulignent les chercheurs.

Javier Arnedo, Dragan M.Svrakic et Robert Cloninger de l'Université de Washington à St. Louis ont, avec leurs collègues, analysé les influences génétiques chez plus de 4,200 personnes ayant un diagnostic de schizophrénie et 3800 personnes en santé. Ils ont mis en relation les variations d'ADN avec les symptômes de chaque personne.

Ils ont aussi répliqué leurs résultats dans deux bases de données d'ADN supplémentaires de personnes atteintes de schizophrénie.

Les gènes ne fonctionnent pas isolément mais en interaction, explique Cloninger. Alors que les gènes individuels n'ont que de faibles associations avec la schizophrénie, des groupes de gènes en interaction créent un risque très élevé, de l'ordre de 70 à 100 %.

Chez certaines personnes présentant des hallucinations ou des délires, par exemple, des variations génétiques spécifiques se conjuguent pour créer une certitude de 95 % de développer la maladie. Dans un autre groupe, un discours et un comportement désorganisés étaient spécifiquement associés à un ensemble de variations d'ADN qui entraîne un risque de 100 %. Au total, 42 groupes de variations génétiques qui augmentent considérablement le risque de schizophrénie ont été identifiés.

Psychomédia avec sources: Washington University in St-Louis
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