L'Association des psychologues du Québec (APQ) lance une campagne intitulée « Faisons-nous une tête sur les services que nous voulons en santé mentale ».

« Nous souhaitons que la qualité et la quantité des services qui sont nécessaires en santé mentale deviennent réellement un enjeu de société », écrit Charles Roy, président de l'association dans un blogue du HuffPost.

« On cause, on sensibilise, on fait des annonces, mais concrètement quel est l'état des lieux des services en santé mentale et surtout, que voulons-nous comme services publics ? »

L'association déplore le manque de psychologues dans les écoles et dans les services de santé. « Depuis plusieurs années, des compressions importantes ont réduit le nombre de postes et pendant ce temps, les listes d'attente se sont allongées de façon exponentielle. Il n'est pas rare de devoir attendre un an pour voir un psychologue. »

« Le gouvernement nous promet un projet d'accès à la psychothérapie. Mais ces 35 millions vont-ils réellement résoudre le problème ?  »

« Nous devrions bientôt en connaître un peu plus sur ce premier pas positif d'investissement en santé mentale. Mais comme il se veut en inspiration du programme britannique IAPT (Improved Access to Psychological Therapies), nous avons plusieurs réserves, compte tenu des lacunes observées en Angleterre. Par exemple, s'agira-t-il d'une consultation prêt-à-porter de très courte durée qui mettra de côté les besoins réels de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale d'intensité moyenne et sévère ? Devra-t-on passer par la prescription médicale pour avoir accès à ces services alors que la Loi 21 confère aux psychologues l'acte réservé d'évaluation des troubles mentaux ?

Nous croyons pour notre part que la présence de psychologues en nombre suffisant s'avère une solution-clef au traitement des problèmes de santé mentale et qu'elle doit être appliquée de façon urgente. Et qu'il faut éviter la tentation des solutions magiques à travers les formules de suivi mécanisées. »

L'Association enverra à tous les partis politiques un questionnaire « pour que ces derniers se positionnent officiellement sur les différents enjeux qui touchent la santé mentale ».

Les services psychologiques publics de plus en plus réduits, déplore l'APQ (Québec, 2017)

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Psychomédia avec source : HuffPost.
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