En visite dans un hôpital du Nord de la France, le président Zarkozy a exprimé son intention de réformer l'hôpital public français et a demandé à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de conduire «une grande concertation» sur ce thème.

Une réforme de l'organisation hospitalière et de la carte hospitalière et un meilleur financement pour les hôpitaux sont prévus ainsi qu'un doublement

des unités de soins palliatifs.

La ministre doit se pencher sur la question des heures de travail supplémentaires, effectuées par le personnel soignant sans qu'elles puissent toujours être récupérées ou payées en temps voulu. "Les heures supplémentaires doivent être payées", a-t-il déclaré. Selon le journal Le Figaro, l'équivalent de « plus de 2 milliards d'euros » a été cumulé par les infirmières et autres aides-soignantes qui n'ont pas pu prendre leurs RTT dans les comptes épargne-temps des hôpitaux publics.

La concertation abordera les missions de l'hôpital. «Si on fait porter l'extrême vieillesse ou l'extrême dépendance à l'hôpital et si on laisse les urgences ouvertes à tout le monde, y compris pour la commodité, vous aurez un hôpital submergé par des missions qui n'auront pas été définies. Vous n'aurez jamais les moyens suffisants", a commenté le président.

Également dans le but d'éviter une explosion des dépenses hospitalières, il propose une plus grande autonomie de chaque établissement afin de faciliter la gestion. Une mesure à laquelle s'opposent les médecins hospitaliers qui refusent d'être « soumis » aux directeurs d'hôpitaux.

Il a affirmé que «revoir la carte hospitalière» est «incontournable», mais que cela ne signifiait pas nécessairement la fermeture d'établissements.

Il a aussi affirmé vouloir doubler les unités de soins palliatifs. Il a profité de l'occasion pour clarifier sa position contre l'euthanasie

Source:
Libération
Le Figaro