Une nouvelle Réglementation sanitaire internationale (RSI) est entrée en vigueur vendredi 15 juin 2007. Elle remplace la version de 1969, peu adaptée au nouveau contexte créé par le développement des voyages et des échanges mondiaux.

Le Règlement fixe un cadre de responsabilité pour les 193 pays signataires et l’OMS visant à limiter la propagation internationale des épidémies et des autres urgences de santé publique.

Les Etats devront signaler tous les événements susceptibles de donner lieu à des urgences de santé publique de portée internationale, y compris ceux provoqués par des agents chimiques, des matières radioactives et des aliments contaminés.

L’émergence du SRAS en 2003 a démontré comme aucune précédente flambée ne l’avait fait à quel point le monde est devenu interdépendant et avec quelle rapidité une nouvelle maladie peut se propager.

Ainsi que l’a souligné le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, "Le SRAS a constitué une véritable mise en garde pour nous tous. Il s’est propagé plus rapidement que nous l’avions prévu et n’a pu être maîtrisé que grâce à une coopération intense entre les pays qui a évité que cette nouvelle maladie ne s'implante. Aujourd’hui, la plus grande menace pour la sécurité sanitaire internationale serait une pandémie de grippe. Cette menace n’a pas diminué mais l’application du RSI nous aidera à mieux nous préparer à faire face à l’éventualité d’une pandémie."

Le circuit de communication entre les pays et l'Organisation mondiale de la santé a été amélioré.

D'ici deux ans, les autorités de chacun des États membres doivent présenter leurs plans nationaux de surveillance sanitaire. L'OMS offrira une coopération technique aux États pour faire face aux épidémies. Il existe 143 bureaux OMS dans le monde.

«Certains pays pouvaient se montrer réticents à communiquer, craignant que la crise sanitaire rendue publique n’aient des conséquences économiques», précise Guénaël Cordier, directeur de la coordination du RSI, au sein de l’OMS. «C’est la première fois que des pays s’engagent à répondre aux demandes de l’OMS. Ils se sont rendus compte que la non communication pouvait être plus préjudiciable que l’information».

Il n'existe pas de sanction pour les États qui ne respecteraient pas leur engagement. L'OMS compte sur l'effet dissuasif que constitue la divulgation d'une information sur une épidémie pour mettre au pas les récalcitrants.

Pour la première fois également, le RSI contient des exigences explicites concernant le traitement des voyageurs internationaux dans le respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales lors de l’application de mesures sanitaires.