Le Collège des médecins du Québec a annoncé la relecture de 15 000 films radiographiques, en grande majorité des mammographies, qui ont été interprétés au cours des deux dernières années par un radiologiste pratiquant dans trois cliniques privées situées à Montréal et Laval. C'est l'interprétation des radiographies qui pose problème. Les patients concernés, en grande majorité des femmes, n'auront pas à refaire d'examen. Elles recevront une lettre d'ici janvier, les avisant que leurs résultats font l'objet d'une relecture.

Deux contrôles ont soulevé des doutes sur la qualité d'exercice de ce spécialiste. Le Collège a donc ouvert une enquête qui touche les cliniques Radiologie Fabreville, Radiologie Jean-Talon Bélanger et Radiologie Domus Médica.

Les autres médecins qui pratiquent dans ces cliniques ne sont pas concernés par cette enquête.

Les déficiences identifiées pourraient être à l'origine d'un sous-diagnostic, principalement dans le cadre du programme québécois de dépistage du cancer du sein. Les mammographies et scannographies lues par le spécialiste, dont l'identité n'est pas dévoilée pour l'instant, seront relues une à une.

Les patients visés seront contactés par lettre dans les prochaines semaines (d'ici le 20 décembre). La relecture des films devrait prendre de six à huit mois.

Toutefois, si des irrégularités étaient détectées à la relecture, des examens complémentaires pourraient être nécessaires. En attendant, le Collège se veut rassurant. «Avec ce délai-là, on reste dans la zone de sécurité», indique le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège. «Nous aurions procédé autrement si ça n'avait pas été le cas».

Les trois cliniques concernées ne feront aucun commentaire et ré-aiguilleront plutôt leurs patients vers le 811, où des infirmières seront en mesure de leur donner des informations générales, rapporte Le Devoir.

Psychomédia avec source:
Le Devoir
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