La crise des temps d'attente aux urgences des hôpitaux en Alberta s'est retrouvée en bonne place de l'actualité canadienne dans les derniers jours, non pas en raison de la gravité évidente de la situation mais de la controverse qu'a soulevée le président et chef de la direction des Services de santé de l'Alberta, Stephen Duckett.

Interrogé par des journalistes sur le temps qu'il prendra pour résoudre le problème, à la sortie d'une réunion dédiée au développement de nouveaux protocoles pour les salles d'urgence, il s'est contenté de répondre qu'il était occupé à manger son biscuit. L'attitude, jugée arrogante, a choqué. Elle a suscité une avalanche de commentaires sur Twitter. Près de 30 000 personnes ont visionné la vidéo sur youtube.

Dans son blogue, le fonctionnaire a expliqué qu'un médecin senior devait fournir des commentaires aux média après la réunion et que sa pratique, parce qu'il n'est pas un élu, est de ne pas répondre aux commentaires des élus. Il aurait dû, dit-il s'arrêter pour clarifier ce point. Il respecte, dit-il, le droit des média de poser des questions en temps opportun dans l'intérêt public et considère, avec son plus grand respect, les défis difficiles rencontrés tous les jours par les professionnels de la santé.

Alors que plusieurs considéraient qu'il devrait quitter son poste, le ministre de la Santé de la province, Gene Zwozdesky, a indiqué avoir accepté ses excuses et le maintenir en poste.

Dans la semaine du 31 octobre, entre 21 % et 64 % des patients ont attendu moins de 8 heures dans les hôpitaux des deux principales villes de la province, Edmonton et Calgary, avant d'être admis dans un autre service, alors que la norme nationale est de 90 %, indiquait Radio-Canada le 12 novembre.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada, CTV.ca
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