La santé et le bien-être des étudiants se dégraderaient selon un rapport de la mission d'information parlementaire sur la santé des étudiants publié mercredi 5 décembre.
Ce rapport alerte sur les affects dépressifs, la mauvaise alimentation, les problèmes d'alcool, les interventions volontaires de grossesse et le mauvais suivi médical, surtout lié à un manque d'argent.

Par exemple, d'après les données recueillies, 43% des étudiants "sauteraient" régulièrement leur petit-déjeuner dans la semaine, et 51% ne déjeuneraient qu'un repas très léger le midi.

Les étudiants manquent de suivi médical, 23% ayant renoncé à bénéficier de soins de médecine générale en raison de leur coût et 15% sacrifiant les soins dentaires et d'optique. Ce manque de suivi médical est problématique, car 46% des 11-20 ans souffrent de caries, et 18% de myopie.

Le rapport fait également état d'une consommation excessive d'alcool chez les jeunes; 71 % des étudiants consomment de l'alcool et 10 % estiment leur consommation excessive.

Le rapport relève "un nombre important d'IVG (près de 5%) et surtout leur répétition dans le temps" chez les étudiantes.

Enfin, 77% d'entre eux se seraient sentis "déprimés" au cours des douze derniers mois, alors que le suicide est la première cause de mortalité des 15-24 ans, avec 11.000 décès par an.

Face à ces problèmes, des propositions sont émises, et notamment l'idée de créer des "chèques santé", d'un montant de 100 euros, pour tous les étudiants défavorisés. Ceux-ci n'en paieraient que la moitié, grâce à un système comparable à celui des tickets restaurant pour les salariés.

La mission d'information s'est également prononcée pour une meilleure politique de prévention de la santé auprès des étudiants, et la mise en place "d'une visite médicale systématique et obligatoire, un bilan buccodentaire et d'optique".

Ce rapport d'information fait écho à un autre rapport, publié hier par le Haut conseil de la population et de la famille, et concernant l'intervention volontaire de grossesse (IVG). Soulignant que trois grossesses de mineures sur cinq aboutissent à un avortement, un chiffre qui ne baisse pas depuis dix ans, le Haut conseil a demandé à ce que les jeunes femmes soient mieux informées en matière de sexualité.

D'après le rapport, un avortement cause des séquelles psychologiques beaucoup plus importantes chez une femme mineure que majeure. De ce fait, le Haut conseil préconise une contraception gratuite et anonyme pour toutes les mineures, qui sont quelque 13.000 à avorter chaque année.

Sources:
La République du Centre
VousNousIls.fr

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