Deux nouveaux gènes ont été découverts pour la sclérose en plaques (SEP), ce qui devrait amener à mieux comprendre les mécanismes de la maladie. Ces découvertes surviennent 30 ans après l'identification, dans les années 70, de plusieurs gènes impliqués dans la maladie sur le chromosome 6.

La sclérose en plaques, qui semble liée à une interaction entre susceptibilité génétique et facteurs environnementaux,

est une maladie inflammatoire, auto-immune, touchant la moelle épinière et le cerveau.

Le système immunitaire attaque la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses (jouant un rôle d'isolant comme la gaine de fils électriques). Cette destruction entrave le passage de l'influx nerveux, causant notamment des troubles de la motricité, de l'équilibre, de la parole et de la vue.

Des équipes de recherches américaines et européennes ont comparé les séquences d'ADN de plus de 20.000 personnes souffrant de SEP avec celles de personnes non atteintes.

Les nouveaux gènes identifiés contrôlent la fabrication de récepteurs à interleukine, des protéines qui servent "d'antennes" à la surface des cellules immunitaires. Des variations de ces gènes altèrent le fonctionnement du système immunitaire. Elles entraîneraient un risque accru de 20 à 30% de souffrir d'une sclérose en plaques.

Les gènes découverts dans les années 70 concernaient des protéines permettant au système immunitaire de distinguer les cellules du corps de celles des microbes envahisseurs.

Ces résultats de recherche ont été publiés dans la revue Nature Genetics et le New England Journal of Medicine.

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