La Food and Drug Administration (FDA) vient d'autoriser (le 23 janvier) le premier essai clinique américain à partir de cellules dérivées de cellules souches embryonnaires humaines. Cette autorisation survient quelques jours après la cérémonie d'investiture de Barack Obama, nouveau président des Etats-Unis. Ce dernier s'est démarqué de l'administration Bush au cours de sa campagne en prenant position en faveur de l'utilisation de ces cellules à des fins scientifiques ou thérapeutiques.

La société californienne de biotechnologies Geron pourra mener un essai clinique de phase I avec une dizaine de personnes atteintes de paraplégie à la suite d'un traumatisme ayant provoqué des lésions de la moelle épinière.

L'intérêt des cellules souches vient de leur capacité de se transformer en n'importe lequel des 200 types de cellules de l'organisme.

Les chercheurs ont cultivé une lignée de cellules souches d'un embryon humain. Ils ont ensuite obtenu la transformation de ces cellules en une catégorie de cellules du système nerveux, les oligodendrocytes. Ces dernières jouent un rôle essentiel dans la formation de la myéline, substance qui isole et protège les fibres nerveuses.

Ils prévoient injecter les cellules obtenues (cellules OPC1) au niveau de la lésion de la moelle moins de deux semaines après le traumatisme. Ils s'attendent à ce qu'elles permettent de lutter contre l'inflammation, la démyélinisation et la destruction des cellules nerveuses. Ils espèrent que ces cellules restaurent la fonction des nerfs, non seulement en remplaçant la myéline perdue mais en émettant les signaux chimiques qui permettent la croissance des nerfs.

Cette étape, dans laquelle des doses plus faibles que les doses thérapeutiques seront administrées, vise d'abord à vérifier l'innocuité de la procédure mais les chercheurs espèrent aussi en tirer des enseignements sur son efficacité aux niveaux de la récupération des fonctions motrices et de la sensibilité.

Les cellules utilisées dans cet essai pourraient non seulement restaurer la moelle épinière endommagée mais aussi aider dans d'autres pathologies telles que la sclérose en plaque, les accidents vasulaires cérébraux et d'autres maladies du système nerveux central, considère Thomas Okama, président de Geron.

Psychomédia avec sources:
Le Monde
WebMD
BBC