Les variations de la pollution urbaine entraînent de façon très court terme une augmentation des décès et des hospitalisations.

L'Institut de Veille sanitaire (InVS) a mené des études (1) afin de quantifier cette relation dans 9 villes de France: Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
En utilisant les données du Programme de surveillance air et santé (Psas), les niveaux de dioxyde d'azote (NO2), d'ozone (O3) et de particules (PM10) des années 2000-2004 ont été mis en relation avec les décès et les admissions dans les hôpitaux.

Le risque de décès pour toutes causes ou pour causes cardiovasculaire et cardiaque est augmenté lorsque les indicateurs de pollution augmentent. L'augmentation des décès de cause cardiaque est jusqu'à 2 fois plus élevée que celle des décès de toutes causes. Dans l'ensemble, quel que soit l'âge ou la maladie, le risque de mortalité s'élève, selon les polluants, de 0,9 à 1,4 % (9 à 14 décès supplémentaires pour 1000 décès habituellement) quand le niveau de pollution augmente de 10 microgrammes par mètre cube (la hausse pouvant être nettement supérieure).

Les hospitalisations pour causes cardiovasculaires sont aussi significativement associées aux niveaux de NO2 et de PM10 mais pas à l’ozone.

Ces études ont permis d’obtenir des estimateurs utilisables pour évaluer l’impact sur la santé des différentes situations de pollution atmosphérique urbaine en France.

(1) Dont les résultats sont publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire sous le titre "Liens à court terme entre la mortalité et les admissions à l’hôpital et les niveaux de pollution atmosphérique dans neuf villes françaises".

Psychomédia avec source : INVS.
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