Suite à l'étude faisait état de taux d'erreur importants dans les tests pathologiques réalisés sur une quinzaine d'échantillons soumis à 25 laboratoires en pathologie au Québec, le gouvernement a annoncé jeudi qu'il demandera la reprise de 2100 tests pathologiques servant à déterminer le choix du traitement.

Les analyses seront effectuées sur les échantillons déjà prélevés sur les patientes, qui n'auront donc pas à se déplacer.

Un comité d'experts a déterminé que 850 tests sur le statut du gène et de la protéine HER-2, ainsi que 1250 tests de dosage des récepteurs hormonaux (oestrogène), réalisés entre le 1er avril 2008 et le 1er juin 2009, devaient être refaits. Il s'agit essentiellement de tests qui avaient été négatifs.

Pour le test sur le statut du gène et de la protéine HER-2, il est recommandé de refaire les tests sur les échantillons déjà disponibles si toutes les conditions suivantes sont remplies :

- il s'agit d'un cancer du sein infiltrant;
- le test était négatif;
- la tumeur mesurait 1 cm ou plus,
- le laboratoire ne possède pas de contrôle externe de la qualité.

Pour le test de dosage des récepteurs hormonaux, il est recommandé de ré-analyser les échantillons disponibles si les conditions suivantes sont remplies :

- il s'agit d'un cancer du sein infiltrant;
- le test était négatif ou présentait moins de 10 % de cellules positives.

Selon le président du comité, le Dr André Robidoux, une centaine de femmes, tout au plus, pourraient avoir reçu un traitement inapproprié pour leur cancer du sein, en tenant compte des marges d'erreurs habituelles pour ce genre d'analyses pathologiques. Il n'y avait aucune raison de douter de la qualité du travail dans les laboratoires de pathologie du Québec, a-t-il affirmé. Les analyses, a-t-il dit, sont refaites par souci de précaution et pour calmer l'anxiété générale.

Toutes les femmes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein pour la période en cause seront rejointes à partir de la fin de juin par un membre de leur équipe soignante, qui leur expliquera si elles sont touchées ou non par cette démarche.

Dans les cas où on obtiendrait un résultat différent du résultat initial, les patientes en seront avisées et leur médecin traitant évaluera alors la pertinence de réviser le plan de traitement", a précisé le docteur Bolduc.

Rappelons que les tests en cause ne sont pas des examens diagnostiques et que le diagnostic de cancer à proprement parler n'est aucunement remis en question.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada
Gouvernement du Québec, communiqué