Une personne sur 4 atteinte de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire touchant le système digestif, porte une mutation sur le gène NOD2. Une étude canadienne publiée dans le Journal of Experimental Medicine apporte des informations sur le mécanisme par lequel cette mutation augmente le risque de la maladie.

Le Dr Marcel Behr de l'Université McGill (Québec) et ses collègues ont découvert que le gène NOD2 contrôle un récepteur du système immunitaire qui reconnaît de façon préférentielle un peptide (le N-glycolyl-MDP) qui ne se trouve que chez une certaine famille de bactéries, les mycobactéries. Lorsqu'une mycobactérie envahit l'organisme, elle provoque une réponse immunitaire par l'intermédiaire du récepteur NOD2.

Il est maintenant possible de faire l'hypothèse que la mutation sur le gène NOD2 empêche la reconnaissance des mycobactéries, explique le Dr Behr. N'étant pas reconnues, elles ne sont pas combattues efficacement et peuvent infecter le corps de façon persistante.

Le lien entre la présence de mycobactéries et la maladie de Crohn était déjà connu, mais on ignorait si la présence de ces bactéries était une cause ou une conséquence de la maladie.

La nouvelle découverte permet d'associer la prédisposition à la maladie avec leur présence. Cette découverte ouvrira possiblement la voie à de nouvelles approches de traitement pour la maladie.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada
Le Nouvel Observateur