Le Conseil pour la protection des malades (CPM) menace de poursuivre le gouvernement fédéral s'il ne règle pas au plus vite la crise des isotopes médicaux. Le Canada vit une pénurie d'isotopes, utilisés pour le diagnostic et le traitement de certains cancers, depuis la fermeture le 15 mai dernier de la centrale ontarienne de Chalk River, qui comblait 80 % des besoins canadiens et 35 % des besoins mondiaux. Le gouvernement ne prévoit pas la réouverture avant la fin de l'année 2009.

La mise en demeure remise à Énergie atomique Canada et au Procureur général demande:

- de mettre en place un programme temporaire de solutions de rechange en attendant que la production d'isotopes reprenne;
- de remettre le réacteur de Chalk River en fonction au plus tard le 1er décembre;
- d'informer le public des mesures mises en place;
- de dédommager les malades dont les tests ont été reportés et dont l'état de santé s'est dégradé dans l'attente.

Le CPM donne aux autorités jusqu'au 24 août pour faire leurs devoirs, faute de quoi un recours collectif pourrait être entrepris. Visant les patients du Québec, le président du Conseil, Me Paul G. Brunet, n'exclut pas qu'un tel recours puisse s'étendre à tous les Canadiens.

Le CPM accuse les autorités d'avoir fait preuve de négligence. Me Brunet dit ne pas comprendre que le gouvernement fédéral n'ait pas montré plus d'empressement à régler les problèmes de la centrale qui sont apparus depuis le début des années 2000.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada
Le Devoir