Les autorités sanitaires de Norvège ont annoncé, vendredi le 20 novembre, avoir découvert une mutation potentiellement importante du virus de la grippe A H1N1, susceptible d'être responsable de symptômes graves chez les personnes atteintes.

La mutation a été décelée chez les deux premières personnes à décéder de la grippe H1N1 en Norvège et chez une personne très grièvement malade. Les autorités de santé ont analysé les échantillons de 71 malades et aucun autre signe de mutation n'a été détecté. Ce qui suggère que la mutation n'est pas répandue dans le pays.

"(...) il ne semble pas que le virus qui a muté circule actuellement dans la population, mais plutôt que des changements spontanés se sont produits chez les trois patients", a indiqué le directeur de l'Institut de santé publique norvégien, Geir Stene Larsen, dans un communiqué.

"La mutation pourrait affecter la capacité du virus de pénétrer plus profondément dans le système respiratoire, provoquant ainsi des maladies plus graves", estime l'Institut norvégien.

Le virus muté demeurait sensible aux médicaments antiviraux Tamiflu (oseltamivir) et Relenza (zanamivir) rapporte l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Des cas de mutation similaire du virus ont également été détectés depuis avril au Brésil, en Chine, au Japon, au Mexique, en Ukraine et aux États-Unis, selon le communiqué de l'OMS. Ces mutations étaient détectés chez des personnes décédées et chez des personnes atteintes plus légèrement.

La signification de ces mutations pour la santé publique n'est pas claire selon l'OMS. Les mutations semblent se produire sporadiquement et spontanément, indique-t-elle, et en général, elles ne modifient pas d'importantes caractéristiques du virus et ne semblent pas se répandre.

Les nouvelles mutations détectées sont sous étude.

Illustration : virus

Psychomédia avec sources:
World Health Organization (WHO)
Le Monde