Une infection nosocomiale est une infection contractée dans un établissement de santé.

Une infection est considérée comme nosocomiale, si elle est absente lors de l'admission de la personne à l'hôpital et qu'elle se développe 48 heures au moins (ou un délai supérieur à la période d'incubation lorque celle-ci est connue) après l'admission. Dans les cas douteux, la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection doit être appréciée. Pour les infections de site opératoire, les infections survenues dans les 30 jours suivant l'intervention peuvent être considérées comme nosocomiales, ainsi que celles survenues dans l'année s'il y a mise en place d'une prothèse ou d'un implant.

Deux modes de transmission sont distingués :

- Les infections d'origine "endogène" : le malade est infecté avec ses propres microorganismes à l’occasion d'un acte invasif et/ou en raison d'une fragilité particulière;

- Les infections d'origine "exogène" : les micro-organismes ont pour origine les autres malades (transmission croisée entre malades ou par les mains ou matériels des personnels), les personnels ou la contamination de l'environnement hospitalier (eau, air, équipements, alimentation...).

Lors d'une enquête nationale menée en France en 2006, la prévalence d'infections nosocomiales était de 4,97% au jour de l'enquête. Selon cette enquête, les infections les plus fréquentes touchent l’appareil urinaire (30 %), les voies respiratoires (15 %) et le site opératoire (14 %).

On estime, indiquait le ministère de la Santé dans un dossier de presse en janvier 2009, que les infections nosocomiales sont la cause directe de plus de 3500 décès par an en France. En Amérique du Nord, les infections nosocomiales sont la quatrième cause de décès, selon l'Institut de santé publique du Québec.

Psychomédia avec sources:
- Ministère de la Santé de France, "Infections nosocomiales : nouvelles mesures de lutte et classement des établissements de santé & Mise en place des indicateurs de sécurité du patient et de qualité des soins", Dossier de presse, 21 janvier 2009
- Caducee
- Institut de santé publique du Québec.