80 % des personnes qui ont eu un cancer du sein ont dû composer avec des problèmes financiers, selon une étude du Réseau canadien du cancer du sein (RCCS) rendu public hier sur la colline parlementaire.

« Leur revenu ménager annuel a chuté de 10 % en moyenne, et 44 % des répondants ont épuisé leurs économies et leur fonds de retraite, tandis que 27 % ont dû s'endetter pour acquitter les traitements », indique l'étude.

Le traitement moyen d'un cancer du sein dure 38 semaines, tandis que les prestations d'assurance-chômage durent en moyenne 15 semaines.

Sur 81 % des répondants occupant un emploi à temps plein au moment de leur diagnostic, 16 % ont été licenciés en cours de traitement et 17 % n'ont pas retrouvé un poste identique et au même salaire à leur retour. Plus d'un cinquième (21%) des répondant(e)s ont signalé avoir repris le travail avant d'y être entièrement aptes, en raison de pressions financières.

La présidente du Réseau canadien du cancer du sein, Cathy Ammendolea, plaide pour le droit des personnes touchées par ce type de cancer à « un retour au travail conforme à leurs besoins ».

L'organisme pointe aussi les « incohérences » dans les différentes provinces et territoires du pays, notamment en ce qui concerne de la couverture des médicaments et des prothèses.

L'étude, intitulée Cancer du sein : Répercussions économiques et réinsertion dans la population active était financée par la Société du cancer du sein du Canada. Le sondage a été mené en 2009 auprès de 446 participantes (98% de femmes) ayant récemment reçu un diagnostic de cancer du sein.

Psychomédia avec sources: RCCS, Radio-Canada