Environ 1 personne sur 300 infectée par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ne développe pas le sida. Le système immunitaire de ces personnes réussit naturellement, sans l'aide de traitements, à empêcher le virus de se multiplier et la maladie de se développer.

Les travaux d'une équipe internationale, publiés dans la revue Science, suggèrent qu'une protéine jouerait un rôle central dans ces cas d'immunité. Les gènes contrôlant cinq acides aminés de cette protéine, la protéine HLA-B, seraient liées à cette immunité.

Florencia Pereyra de l'Université Harvard et Bruce Walker ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec plus d’un millier de personnes bénéficiant de cette immunité naturelle et 2.600 personnes atteintes de la maladie.

Les variations identifiées, au nombre d'environ 300, sont situées dans le chromosome 6, plus précisément dans la région où sont situés les gènes du système HLA.

Lorsqu’une cellule est infectée par un virus, elle se met à fabriquer les protéines du virus. L’un des acteurs du système HLA, la protéine HLA-B, attrape des petits morceaux de protéines virales et les transporte jusqu’à la membrane de la cellule. Ce marquage permet aux cellules tueuses du système immunitaires, les lymphocytes T, de repérer les cellules infectées et de les détruire.

C’est au sein de cette protéine HLA-b que des variations concernant cinq acides aminés semblent déterminantes pour procurer une immunité naturelle contre le VIH.

Psychomédia avec source:
Radio-Canada, Science et Avenir
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