Les infections nosocomiales, dites associées aux soins, sont la principale cause d’évènements indésirables chez les personnes hospitalisées et contribueraient à 2,8% des décès hospitaliers en France (4.200 décès par an), rapporte un numéro spécial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Des enquêtes européennes montrent que les infections nosocomiales touchent 5 à 10% des personnes hospitalisées en Europe (5% en France en 2006), indique l'éditorial du BEH qui appelle à optimiser la surveillance, le contrôle et la prévention. Beaucoup de travail reste à faire, 20 à 30% de ces infections étant évitables par la mise en œuvre routinières de mesures de prévention connues, est-il précisé.

Les infections à bactéries multirésistantes aux antibiotiques constituent une part croissante des infections acquises à l’hôpital. Depuis le début des années 2000, la fréquence des infections à staphylocoques dorés résistants à l'antibiotique méticilline (Sarm) a progressivement diminué. Mais les infections dues à d'autres bactéries résistantes (notamment entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu) augmentent.

  • Selon l'étude Eneis 2009 (Enquête nationale sur les événements indésirables liés aux soins) du ministère de la santé, 6,2 évènements indésirables graves (EIG) se produisent pour 1 000 jours d’hospitalisation, dont 2,6 évitables. Les actes invasifs (ex. chirurgie) sont à l’origine du plus grand nombre d’EIG évitables (1,7 par 1000 jours), suivies par les médicaments et dispositifs médicaux implantables (1,1 par 1000 jours) puis par les infections liées aux soins (0,9 par 1000 jours).

Institut de veille sanitaire (InVS), Ministère de la santé, TF1
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