Une requête pour autoriser un recours collectif sera déposée en Cour supérieure contre des cliniques privées qui ont facturé des frais illégaux ainsi que la Régie de l'assurance maladie du Québec et leministre de la Santé, qui ont toléré ces pratiques illégales. Le recours collectif concerne plusieurs milliers de personnes atteintes de dégénérescence maculaire (détérioration d'une petite zone de la rétine, la macula, qui provoque une perte progressive de la vision centrale).

Des cliniques privées facturent, depuis plusieurs années, des montants allant jusqu'à 230 $ pour des frais accessoires lors d'injections de gouttes ophtalmiques - le Lucentis (ranibizumab) qui ne coûte normalement que 15 $-, un traitement qui est souvent mensuel.

Ce qui a coûté des milliers de dollars aux patients captifs, le système public n'offrant pas le service. Pour les patients, des personnes âgées aux revenus souvent très modestes, l'enjeu est important : payer ou subir une importante perte de vision en quelques semaines ou quelques mois.

Depuis au moins mars 2009, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, reconnaît que ces patients ne devraient pas avoir à payer pour être traités, mais rien n'est fait. En février dernier, il promettait de désigner des hôpitaux pour assurer une gratuité des soins. Le 10 mai dernier, lors du dépôt d'une pétition à l'Assemblée nationale, par le Comité provincial pour une gratuité des soins pour les personnes atteintes de dégénérescence maculaire, le ministre ne pouvait toujours pas donner de calendrier.

Les détails concernant le recours collectif seront dévoilés lors d'une conférence de presse qui se tiendra jeudi.

Grenier Verbauwhede Avocats (communiqué), Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM), Cyberpresse
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