Des chercheurs français ont réussi à rajeunir des cellules de la peau provenant de personnes âgées de plus de 100 ans, ce qui représente une très grande avancée pour la médecine régénérative. Ces cellules, reprogrammées in vitro en cellules souches pluripotentes ont retrouvé leur jeunesse et les caractéristiques des cellules souches embryonnaires.

Ces dernières sont des cellules « à tout faire » qui sont indifférenciées. C'est lors de leurs divisions (mode de multiplication de toute cellule) qu'elles se différencient en cellules spécialisées : neurones (cellules nerveuses, cellules cardiaques, cellules de peau, cellules du foie…).

Depuis 2007, quelques équipes dans le monde sont capables de reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes, grâce à quatre gènes insérés dans leurs noyaux.

Jusqu'à maintenant, la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire, restait une limite à l'utilisation de cette technique pour des applications de traitement chez des personnes âgées. Limite que viennent de franchir Jean Marc Lemaitre de l'Inserm (CNRS/Université de Montpellier) et son équipe en ajoutant deux autres gènes impliqués dans la régulation de la pluripotence.

Les cellules souches obtenues possèdent des caractéristiques physiologiques de cellules « jeunes », tant du point de vue de leur capacité de division que de leur métabolisme, ne conservant aucune trace de leur vieillissement antérieur.

Les applications thérapeutiques de ces travaux, publiés dans la revue Genes & Development, pourraient concerner, selon le chercheur, toutes les maladies liées au vieillissement : maladies neuro-dégénératives comme les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, arthrose, atteintes cardio-vasculaires liées à l'âge, diabète...

Illustration : Reprogrammation de cellules sénescentes âgées. Inserm

Psychomédia avec sources: CNRS, Le Point, Le Monde.
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