La dépigmentation volontaire de la peau (éclaircissement, blanchiment) est dangereuse et à éviter, indique l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) dans une nouvelle campagne d'information.

Cette pratique repose sur l’usage de produits (crèmes, gels ou laits) détournés de leur usage médical ou illicites contenant souvent des substances dangereuses.

Ces produits dangereux sont:

  • ceux qui mentionnent la présence d’hydroquinone, de corticoïdes (tels que la béthaméthasone ou le clobétasol) ou de dérivés du mercure;
  • ceux qui ne mentionnent pas la présence de ces substances mais :

    • qui sont vendus à la sauvette ;
    • dont l’étiquetage ne mentionne leur composition de façon détaillée;
    • dont l’étiquetage n’est pas en français, même s’il s’agit de produits importés ;
    • qui sont des médicaments à fort potentiel éclaircissant détournés de leur usage médical.
  • Les risques pour la santé sont les suivants:
    • Maladies de la peau (60 à 70 % des utilisatrices souffriraient de ces effets) :

      • infections de la peau (gale, mycoses, infections bactériennes…) pouvant être très sévères ;
      • acné parfois très sévère ;
      • vergetures larges, inesthétiques et irréversibles ;
      • amincissement de la peau pouvant causer des problèmes de cicatrisation ;
      • troubles de la pigmentation parfois définitifs (taches claires ou foncées …).
    • Autres maladies: risque accru d’hypertension artérielle, de diabète, de complications rénales et neurologiques,…
    • Risques toxiques pour l'enfant chez la femme enceinte ou qui allaite, …
    En cas de recours à la dépigmentation, il est nécessaire de consulter un médecin notamment en cas de survenue d’effets secondaires indésirables. Certains produits, légaux et conformes, ne sont pas concernés par cette campagne: ce sont les médicaments vendus en pharmacie sur prescription médicale et les cosmétiques éclaircissants unifiants ou anti-tache dont la commercialisation est légale. Voyez sur le site de l'Afssaps: En 2009, la mairie de Paris a aussi lancé une campagne d'information sur les dangers de la dépigmentation. Il était estimé qu'environ 20% des femmes d'origine afro-antillaise habitant dans la capitale avaient recours à des produits éclaircissants. Un guide diffusé à l'occasion de cette campagne contient beaucoup d'informations et d'explications. Il traite notamment du contexte social et de la motivation à la dépigmentation. Il fournit des adresses de centres de santé et d'associations qui peuvent aider. Psychomédia avec sources: Afssaps, JIM.fr. Tous droits réservés.