La toxicité de l’aluminium présent dans la plupart des vaccins comme adjuvant n’est pas démontrée, juge le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) français dans un rapport réalisé à la demande de la Direction générale de la Santé.

"Le HCSP estime que les données scientifiques disponibles à ce jour ne permettent pas de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium, au regard de leur balance bénéfices/risques", peut-on lire.

Il estime non démontré un lien de causalité entre la vaccination et la myofasciite à macrophages, une maladie neuromusculaire provoquant fatigue chronique, douleurs musculaires et troubles cognitifs. Pour l'association Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E3M), les sels d'aluminium contenus dans les vaccins sont à l'origine de la maladie.

En France l’aluminium est présent dans le vaccin combiné diphtérie-tétanos-polio (DTP), qui est obligatoire, et dans les vaccins contre les hépatites A et B ainsi que celui contre le papillomavirus (Gardasil). L’association E3M demande la mise à disposition d'un vaccin DTP adjuvé avec du phosphate de calcium plutôt qu'avec l'aluminium. Certains de ses membres ont mené une grève de la faim devant le ministère de la Santé en juillet.

Une publication en 1998, dans The Lancet, des travaux du Pr Romain Gherardi, qui dirige le centre expert en maladies neuromusculaires à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil, montrait que les vaccins adjuvés avec des sels d'aluminium provoquaient des agrégations persistantes de cellules immunitaires incluant des particules d'aluminium, dans le muscle deltoïde de l'épaule, où le patient avait été piqué.

"Les biopsies révélant ces lésions au niveau du deltoïde ont été pratiquées sur des personnes se plaignant de divers troubles: douleurs musculaires diffuses, fatigue chronique profonde, et problèmes cognitifs (pertes de mémoires, difficultés à se concentrer, perturbations du sommeil)", rapporte Le Figaro. "Au total, le Pr Gherardi a identifié 620 cas de «myofasciite à macrophages», du nom donné à ces agrégations de cellules. Les patients sont arrivés dans son service en moyenne 5 à 6 ans après leur dernière injection à l'aluminium. Ils disent avoir ressenti les premiers troubles un an après la vaccination."

"Au début de cette année, le chercheur a publié dans la revue BMC Medicine une étude montrant que les cellules immunitaires véhiculant l'aluminium pouvaient migrer dans le cerveau de souris et y rester. Or l'aluminium est toxique pour les cellules cérébrales."

La ministre de la santé a répondu partiellement aux attentes de l’association en finançant une nouvelle étude sur le lien entre la maladie et la vaccination.

En juillet, trois personnes atteintes de la maladie ont porté plainte en justice afin que "toute la lumière soit faite sur le dysfonctionnement des instances sanitaires".

L'association de consommateurs UFC Que-Choisir et le Réseau Environnement Santé (RES) demandent aussi que soient remis sur le marché un vaccin DTP ne comportant pas de sels d’aluminium.

Illustration : Trac distribué par l'association E3M devant le ministère de la Sané en août 2013.

Psychomédia avec source: Le Figaro. Tous droits réservés