La publicité prédomine parmi la documentation présente dans les cabinets des médecins généralistes, selon une enquête de l’association de consommateurs UFC – Que Choisir publiée dans le numéro de janvier de son magazine Que Choisir Santé. L’information santé est "souvent un faux-nez pour les industriels", dénonce l'association.

Les bénévoles de l'association ont visité 672 cabinets médicaux et récolté près de 3500 prospectus dans les salles d’attente. Des dépliants étaient présents dans 59 % des cabinets médicaux, avec en moyenne 9 documents différents.

La publicité est majoritaire avec 53 % des brochures qui servent directement des intérêts commerciaux : 20 % sont édités par des laboratoires pharmaceutiques, et 13 % par l’industrie agro-alimentaire. On y trouve aussi des publicités pour des établissements thermaux, des sociétés de service à la personne ou encore des produits d’hygiène.

40 % seulement des brochures émanent d’acteurs institutionnels (ex : Assurance maladie, autorités sanitaires) ou associatifs (ex : associations de patients, sociétés savantes des professionnels de santé).

Seuls 29 % des documents commerciaux affichent ouvertement leur vocation publicitaire, 71 % la masquant derrière une apparente mission d’information (par exemple sur le cholestérol pour une marque de margarine, ou sur la déficience auditive pour un distributeur d’audioprothèses). Certains laboratoires contourne ainsi l’interdiction de la publicité touchant les médicaments remboursables.

L’UFC – Que Choisir demande à la Ministre de la Santé de se saisir de la prochaine Loi de Santé publique pour garantir aux usagers la qualité de l’information mise à disposition dans les cabinets médicaux, en la réservant aux seuls acteurs institutionnels.

Psychomédia avec source: UFC - Que Choisir.
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