Entre 2002 et 2012, 21 décès attribuables à la contention physique dans les établissements de santé québécois ont été recensés dans un bilan du Bureau du coroner demandé par l'Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale (AGIDD-SMQ), rapporte La Presse.

Pendaison, strangulation, suffocation ou chute accidentelle… ces accident, qui surviennent parce que les patients sont attachés ou restreints dans leurs mouvements, pourraient être évités.

"Ce n'est pas normal et ce n'est pas acceptable que ça arrive encore de nos jours, dénonce Doris Provencher, directrice générale de l'AGIDD-SMQ. Ces gens sont morts parce qu'ils se débattaient, parce qu'ils se sont tortillés. Parce qu'ils ne voulaient pas être attachés. Ce sont des histoires horribles qui ne surviennent bien sûr pas tous les jours. Mais elles arrivent quand même."

"Dans un cas, une septuagénaire est morte étouffée par son oreiller", rapporte le journal. "Dans un autre, un homme psychotique a fait une crise cardiaque pendant qu'il était immobilisé de force. Une femme de 77 ans a été étranglée par la ceinture de son fauteuil roulant."

Le Protecteur du citoyen a déjà sonné l'alarme sur l'utilisation abusive de la contention et demander au ministère de la Santé de «prendre des mesures» afin de corriger la situation.

En 2002, le ministère de la Santé a publié un plan d'action afin de «baliser l'utilisation des mesures de contrôle». Le but était de «réduire de façon substantielle, et si possible d'éliminer» de telles mesures «dans les meilleurs délais». Mais il n'y a pas eu grand changement depuis, indique Mme Provencher, bien que certains CHSLD ait «fait un gros travail».

Des cas dramatiques de décès liés à la contention sont décrits dans l'article de la Presse.

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