Dans une lettre publiée dans le Le Nouvel Observateur, signée par plusieurs personnalités, Jean-Luc Romero appelle le premier ministre Manuel Valls à faire bouger les choses en ce qui concerne le droit à mourir dans la dignité.

En campagne électorale, François Hollande a promis de rendre possible une assistance médicalisée pour "terminer sa vie dans la dignité".

"Je proposerai", avait-il promis, "que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".

En novembre 2009, alors que Manuel Valls était rapporteur de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale pour la proposition de loi relative au droit de finir sa vie dans la dignité, il avait déclaré qu'il était "temps que le législateur consacre enfin ce nouveau droit de l’Homme du XXIe siècle".

Les Français sont favorables à près de 90% "à cette loi de liberté" et les médecins à 60%, rappelle la lettre. Ils attendent "d’avoir enfin le droit, comme l’ont nos amis Néerlandais depuis 2001, Belges depuis 2002 et Luxembourgeois depuis 2009, en conscience et librement, de choisir les conditions de leur propre fin de vie".

Avec Noëlle Châtelet, présidente du Comité d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et les membres de ce comité, signataires de cette lettre ouverte, "je vous demande la mise en œuvre de l’engagement de campagne du Président de la République, la proposition n°21", écrit Romero.

Psychomédia avec source: Le Nouvel Observateur.
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